French feminism theory: Difference between revisions

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* Naomi Schor
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* Paul Smith
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* Gayatri Chakavortry Spivak
* Gayatri Chakravortry Spivak
* Domna C. Stanton
* Domna C. Stanton



Revision as of 20:29, 10 March 2007

"French feminism" is an Anglo-American invention that was created by distorting and misrepresenting what was happening in France from the mid-1970s onward. It bears no relation to actual French feminist thought, but instead lumps together anti-feminist, pre-feminist, and sometimes feminist writers, while building a body of work that is unrelated to them, and seeks to reclaim psychoanalytical essentialism by passing it off as "French", in a manner that displays blatant imperialism towards the women's liberation movement in France, and relies on the audience's lack of knowledge of said movement for its credibility.

Corpus

Object

Some of the French writers cited by the American inventors of "French Feminism" include:

Commentators

Some of the scholars whose commentary on the above makes up the actual body of "French Feminism" include:

  • Carolyn Greenstein Burke
  • Claire Duchen
  • Shoshana Felman
  • Diana Fuss
  • Jane Gallop
  • Elizabeth Gross
  • Alice Jardine
  • Ann Rosalind Jones
  • Peggy Kamuf
  • Dorothy Leland
  • Diana T. Meyers
  • Nancy K. Miller
  • Toril Moi
  • Ariel Salleh
  • Naomi Schor
  • Paul Smith
  • Gayatri Chakravortry Spivak
  • Domna C. Stanton

Notes on "French Feminism"

Delphy, 2001, p.327
La seule façon de définir [le «French Feminism»] est de dire que c'est un corpus de commentaires par des auteures anglo-américaines à propos d'une sélection de textes français et non-français: Lacan, Freud, Kristeva, Cixous, Derrida et Irigaray, en forment le groupe principal.
Ibid, p.346
Il semble que le message soit, encore une fois, que les écrits qui se veulent antiféministes soient aussi important pour le féminisme que les écrits féministes. La frontière est donc ici encore oblitérée et le débat féministe s'ouvre à nouveau aux opinions antiféministes, lesquelles doivent être traitées sur un pied d'égalité avec les opinions féministes.
Ce qui eut pour effet d'ouvrir la voie à l'introduction de Freud et de Lacan dans le féminisme, tout d'abord en tant que French Feminists puis en tant que féministes tout court, et finalement en tant que «pères fondateurs»... du féminisme!
Ibid, p. 356
C'est cependant exactement ce que Jardine, et avec elle, toutes les autres French Feminists, disent de la France: qu'il n'y a pas de différence entre la pensée patriarcale et la pensée féministe du point de vue de leur utilité pour l'analasyse féministe, d'une part, et d'autre part que discuter des questions pertinentes pour le féminisme n'est pas pertinent pour participer au débat féministe. En somme, c'est le féminisme lui-même qui devient non-pertinent.
Elles ne pouvaient pas arriver à ce résultat de l'intérieur de leur pays et de leurs cercles professionels, en utilisant des exemples locaux (anglais ou américains): il leur a fallu inventer des femmes de paille qui mettaient en cause et invalidaient la démarche féministe, et ceci, selon elles, de l'intérieur même du féminisme. Mais il fallait qu'il s'agisse d'un féminisme si étrange, si étranger, qu'on pouvait croire à cette absurdité. Il fallait que ce soit le French Feminism. Et la seconde partie du message est, si les «Françaises» peuvent le faire, pourquoi pas nous? Et elles le firent.
Le féminisme ne pouvait pas être dicrédité à partir de la culture d'origine des French Feminists, de la culture anglo-américaine; les hommes ne pouvaient pas être rétablis comme les interlocuteurs principaux, les arbitres de toute connaissance, y compris de la connaissance féministe, à partir de leur propre culture. Les French Feminists ont fait entrer «les femmes françaises» pour introduire l'idée qu'être antiféministe et cependant faire partie du débat féministe était acceptable; le pas suivant a consisté à faire disparaître les femmes et à révéler les hommes derrières elles, selon le voeu supposé de ces «femmes françaises», de sorte que les homme puissent être une fois de plus les vedettes, dans le féminisme comme ailleurs.
Promouvoir l'essentialisme était la motivation principale derrière la création du French Feminism; mais il y avait un motif ultérieur, et, quand on y pense, pas immensément différent du premier, à cette invocation: remettre les universitaires féministes de nouveau «en dialogue» avec les auteurs mâles.

References

  • Claire Moses, "La construction du «French Feminism» dans le discours universitaire américain", Nouvelles Questions féminists, vol. 17, no 1, 1996, and "«French Feminism» in U.S. Academic discourse", paper presented at the Berkshire Conference on Women's History, June 12, 1992.
  • Christine Delphy, "L'invention du «French Feminism»: une démarche essentielle", Nouvelles Question féministes, 1996, no 1. Reprinted in L’ennemi principal: 2. Penser le genre (2001).